HISTORIQUE

C’est à la fin des années 1920, après la mort de son père, que le jeune Robert BONDIER quitte son Jura natal pour faire un tour de France à la recherche d’une région plus clémente et plus propice à l’entreprise.

La vie est rude à ORCIERES, entre MOREZ et St CLAUDE. Les hivers sont longs et les déplacements difficiles. S’est développée toute une activité de travail à façon à la maison, en particulier pour l’industrie lunetière présente dans la région depuis le 19ème siècle. Robert, lui, est lapidaire et taille les pierres précieuses que lui confient les joaillers de la région.

La famille BONDIER, qui a connu un important revers de fortune par la faute d’un oncle joueur, sera contrainte de vendre l’importante propriété familiale, ne gardant qu’une dépendance. Elle décidera ensuite de quitter la région. Robert est donc chargé de trouver une boutique d’optique-lunetterie à vendre et part sur les routes de France avec une valise contenant la somme nécessaire à ce projet.

Ses pas le mèneront à Vendôme où il s’intéresse à une boutique. L’affaire ne se fera pas, mais il y rencontrera Yvonne CREPIN, employée dans le magasin, qui deviendra son épouse.

Il arrivera finalement à BERGERAC et décrira la région comme un pays de cocagne. Il obtiendra l’accord de sa famille pour acheter le fonds de commerce d’optique et de photographie de M. AUBUT situé au 3 de la rue du Marché qui deviendra en janvier 1930 la boutique BONDIER Frères optique-photo. Il sera bientôt rejoint par sa mère, Célina, ainsi que par son frère et sa belle-sœur, Léon et Marie-Louise.

Son frère aîné, Joseph, alors épicier à Dijon, les rejoindra un peu plus tard et créera les magasins Optique Bondier à Périgueux et à Libourne.

 

Léon, très présent dans la vie associative et sportive locale, se déplaçait sur toutes les manifestations et il n’était pas rare, le lundi matin, de voir un attroupement sur le trottoir de la rue du Marché devant les panneaux proposant les photos des évènements de la veille.

Ils deviendront rapidement les photographes de la vie publique et privée bergeracoise, les témoins de la petite et de la grande histoire de cette période marquée par la guerre.

Robert prendra sa retraite en 1977 à l’âge de … 77 ans, après avoir cédé l’entreprise à son petit fils, Michel LECAT, qui l’a gérée jusqu’en octobre 2014, date à laquelle elle a été cédée à François LACHAL, opticien à Périgueux.

A la fin des années 1980, Michel LECAT, sentant l’évolution de la photo numérique et la disparition du métier d’artisan-photographe, développera plutôt l’optique qui est depuis 2010 l’unique activité du magasin. Restent les archives photographiques qui représentent plus d’un demi-siècle de vie locale.

Avec l’aide de sa mère, Michèle BONDIER, puis de bénévoles, Ariane PRINET – Jean-Louis PERSEHAIS – Hervé LECOU, Michel LECAT a initié le classement des photos et la construction de ce site internet.

En complément des archives BONDIER, ce site accueille celles de 3 photographes ayant travaillé pour le journal Sud-Ouest: Jean DAVID, Pierre de CORDIER et Jacky SCHOENTGEN.
Sont aussi présentes les archives photo de l’INSTITUT DU TABAC de Bergerac de 1928 à 2000, soient plus de 10000 images, ainsi que celles de la POUDRERIE de 1915 à nos jours.

Est aussi présente une collection de cartes postales anciennes couvrant les premières décennies du XXe siècle.

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