Des salons parisiens aux Asiles de Laforce en Bergeracois
Élève de Liszt et de Chopin, le surdoué pianiste John Bost est promis à un brillant avenir de concertiste.
D’abord séduit par le mode de vie de la bourgeoisie parisienne qu ‘il fréquente, devenue la classe dominante en ce milieu du XIXe siècle, il découvre bientôt l’envers du décor, celui de la classe ouvrière née de la révolution industrielle, confrontée au sort le plus pénible et à la misère la plus grande. Abandonnant son projet initial de carrière musicale, il décide de devenir pasteur, à l’instar de son père et de plusieurs de ses frères.
Souffrant depuis son plus jeune âge de fièvre cérébrale nuisant à sa scolarité, son absence de diplômes ne lui permet pas de rejoindre l’Église Réformée nationale. Il devra se contenter d’animer l’Église libre de Laforce, une petite commune du Bergeracois.
Avec l’appui de ses paroissiens et la participation de nombreuses communautés évangéliques françaises et surtout britanniques qu’il réussit à convaincre, c’est là qu’il fonde en 1848, une première structure, « La Famille », un orphelinat se voulant tout à la fois refuge et maison d’éducation, réservé aux jeunes filles. Mais sous la pression des demandes de plus en plus nombreuses et diversifiées, et pour répondre à son engagement, « Ceux que tous repoussent, je les accueillerai au nom de mon Maître », il est amené, en un peu plus de trente ans, jusqu’à sa mort en 1881, à ouvrir huit autres asiles destinés à accueillir les plus malmenés : aveugles, idiots, épileptiques,… jusqu’aux cas les plus désespérés, tant pour les filles que pour les garçons, faisant des Asiles de Laforce l’œuvre majeure du protestantisme français au XIXe siècle, par leur rayonnement national et européen et par le nombre de personnes accueillies.
Editions du Grand Salvette
Jean-Philippe Brial Fontelive
Expédition France métropolitaine 8 € lettre suivie
Retrait sans frais au magasin à Bergerac
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